MÉTAMORPHES Flamenco Contemporain

MÉTAMORPHES

Métamorphes / Flamenco Contemporain

Dialogue Danses-Sculpture-Musiques | par Alexandra Arnaud-Bestieu

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Flamenco-Contemporain Métamorphes
Le sculpteur manipule la matière.
Les lignes de glaise en devenir s’acheminent vers la forme imaginée.
L’imaginaire s’enracine dans le réel, pour une postérité bien visible,
Pleine de concrétude.

La danseuse a choisi l’éphémère.
La vie se fait jour et se dissipe aussitôt, continuant sa quête.
Les sons emplissent l’air et des cultures cherchent à s’affirmer,
Pour que chacune soit la seule et unique.

Une identité porteuse de sens ne peut-elle être habitée par une âme vagabonde ?

Et si toutes les formes étaient réunies,
Alors Métamorphes,
Pour s’épancher par des chemins de liberté ?

G.A.

Formes et Matières | Images et Mouvements

Violaine Kruch et Alexandra Arnaud-Bestieu - Flamenco Contemporain métamorphes 2 - flamenco contemporain

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Vidéo de présentation

Téléchargement [.pdf] : Métamorphes 2.0 – Descriptif et Fiche Technique

PRESSE

Alexandra Arnaud-Bestieu, chorégraphe et danseuse

Elle danse le Flamenco, ou plutôt les Flamencos. Du plus traditionnel au plus audacieux, croisant cette danse de souffrance et de passion avec les énergies du blues ou du trash métal. Portrait d’une danseuse toujours à la recherche d’un ailleurs, chorégraphique autant que symbolique.

“Tout ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience“.

Cette citation de René Char pourrait traduire le mouvement perpétuel que l’on devine dans le parcours artistique d’Alexandra Arnaud Bestieu, danseuse venue du classique, passée par le contemporain, baignée dans le flamenco. Et qui aujourd’hui, avec force et prudence, crée son propre univers, entre tradition et invention.
Cet amour de la diversité, ce goût pour l’altérité lui viennent peut-être de ses origines. «Mon grand-père était Espagnol, ma grand-mère Juive, ma mère Languedocienne. Et mon père était un proche de Manitas de Plata !» Elle grandit dans un univers où le Flamenco est roi. Mais elle fait ses classes aussi, en suivant de 3 ans à 18 ans des cours de danse classique. «Déjà pour mon solo, en dernière année, j’ai voulu danser sans chaussons, pieds nus». L’appel de la liberté

Rencontres

Alors qu’elle part faire des études de psychologie, puis de sciences de l’éducation, elle rencontre la chorégraphe contemporaine Nelly Lacince, et intègre la compagnie Terre-danse. «En classique, il y avait des émotions que je ne pouvais pas exprimer. Avec le contemporain, j’ai dû apprendre la liberté».
Mais au bout de quelques années, elle trouve aussi les limites de la danse contemporaine. «Essentiellement, je ne parvenais à me faire à son côté asexué», explique-t-elle. Et lorsqu’en 1999, elle a la possibilité de participer à un stage de Flamenco avec la grande danseuse Belen Maya, c’est une nouvelle rencontre qui s’annonce pour elle.
Elle s’installe à Marseille, en 2002, car la ville est le berceau d’une véritable «émulation gitane», comme elle la nomme elle-même.

Trip(es)

Elle devient professeur à la maison de la danse d’Istres, et développe un travail de recherche sur la didactique de la danse. Et, bien entendu, elle crée différents spectacles, certains ancrés dans la grande tradition flamenca, d’autres lançant des passerelles vers d’autres univers, notamment ceux de la danse contemporaine. En 2008, c’est suite non à une rencontre, mais à une colère contre les limites que voulait lui imposer une chorégraphes qu’elle se lance dans la création d’un spectacle plus intimiste. «Je me suis demandé au départ «qu’est-ce qui te fais triper»»(de l’anglais trip qui veut dire voyager), ce qu’on pourrait aussi bien traduire par «qu’est-ce qui te prend aux tripes».
Au final, un spectacle passionnant, Métamorphes, qu’elle a présenté pour la 6ème fois au Théâtre du Rempart, à Avignon, et qu’elle rejouera là dans le printemps 2011. Un solo éblouissant, accompagné par de formidables musiciens flamenco. Un spectacle où elle partage le plateau avec une sculpteuse illustrant ainsi la dialectique entre le créateur et la créature. Une heure à couper le souffle, entre tradition et modernité. Avec au final un flamenco en blouson de cuir, sur fond de Metallica. Et surtout, pour le spectateur comme pour la danseuse, une heure passée ailleurs. Ou, pour refaire un jeu de mot en anglais, «higher».

Pierre Nicolas
(Journaliste et photographe)

Hebdo Le Comtadin / Avignon – Décembre 2010

Danse et sculpture se mêlent sur scène

Métamorphes est une création chorégraphique qui mêle danse et sculpture, flamenco et électro, dans un dialogue créateur au-delà des formes premières.(…)
Métamorphes est né de la réflexion d’Alexandra Arnaud-Bestieu sur sa manière d’évoluer chorégraphiquement “à la manière des mamies espagnoles qui vivent en France et parlent en mélangeant trois mots d’espagnol et deux de français, moi aussi je danse le “fragnol” : une gestuelle très personnelle qui prend sa source, à la fois dans le contemporain et dans le flamenco, pour faire naître une troisième voie d’expression dansée.” De là la volonté de partage avec le public, il a suffi de sauter le pas de la création. Ce spectacle s’enrichit de la présence d’un sculpteur qui crée une forme esthétique pérenne et éternelle, tandis que, dans le même temps, la danseuse évolue dans l’éphémère. Le dialogue s’établit entre les esthétiques à travers un voyage musical recouvrant différents styles, qui réserve des surprises.

A.P. – La Provence | septembre 2008